En se réunissant ce samedi 4 décembre autour de la stèle érigée à la mémoire des Anciens Combattants d’Afrique du Nord, beaucoup se souvenaient non seulement des 30.000 jeunes hommes qui périrent là-bas « à l’âge ou on construit sa vie » mais aussi de tous ceux « qui en souffrent encore aujourd’hui ». C’était en tout cas le sens du message officiel lu par le maire à l’intention de ceux qui ont eu « la chance de revenir » et qui saluent ici « leurs frères d’armes morts pour la France ». Plus encore il associait à « ce passé douloureux » le drame des « rapatriés d’Algérie », souvent « rejetés ou stigmatisés / arrachés à leurs racines ».

Aussi pour prolonger cet hommage à l’abri de la pluie, avant de décerner la médaille du Mérite fédéral au plus ancien de nos porte-drapeaux, Michel DEZ a voulu nous faire (ré)entendre Serge Lama qui chante « L’Algérie », et « cette aventure – dont on ne voulait pas. » à propos de leur mobilisation. Une chanson et la lecture d’un poème pour mieux nous faire ressentir le dilemme de ces jeunes soldats dont « la seule gloire était d’avoir 20 ans », et le sort tragique «  de tous ceux qui sont morts pour rien », victimes de leur devoir de défendre notre territoire, comme s’est plu à le rappeler Jean RINGEVAL, loin des polémiques qui agitent « les différentes mémoires de la guerre d’Algérie ».

La cérémonie s’est achevée avec la distinction de Michel MAISON à qui Bernard de NARDA remettait officiellement son diplôme fédéral pour toutes ces années consacrées au service des Anciens Combattants, en portant fièrement notre bannière à la mémoire de tous les soldats « Morts pour la France ».