Après le « bio divertissement » du printemps qui avait accueilli une centaine de spectateurs au Tordoir, le biau market fait coup double avec cette nouvelle représentation théâtrale et sa troupe de caissières qui se croisent dans le vestiaire d’un supermarché. Car ce nouveau spectacle du Trait d’Union proposé par le Club de détente des Joyeux St Ollois a attiré un public très nombreux grâce à une campagne de communication menée « à fond la caisse » par sa nouvelle présidente Evelyne LEMAIRE. Et s’il y avait plus de caissières dans la salle que sur la scène, les cinq comédiennes incarnaient avec d’autant plus de naturel les échanges entre collègues, quand le vestiaire devient le « théâtre » de leurs mesquineries et de leurs crêpages de chignon, avec les rumeurs que déclenche l’arrivée de Florence la nouvelle employée (excellente Gladys qui a appris son rôle en quelques semaines) réputée être une ex-taularde. Dans ce huis clos, rythmé par le bruit des chasses d’eau et le claquement des portes métalliques quand elle revêtent leur tablier et leur serre-tête, les langues se délient, les frustrations, les jalousies et les rancœurs ressurgissent.

Entre Brigitte la femme battue, Vanessa la bimbo naïve, Huguette la pimbêche arriviste, Marie-Lou la mama protectrice, et Pedro leur chef de caisse portugais intransigeant, les masques tombent et les répliques fusent, assassines ou désopilantes, dans une suite de rebondissements et de situations cocasses. Les acteurs en font des « caisses » mais derrière on sent les fêlures et les drames du quotidien, leurs
existences parfois cabossées par la vie, et le public les a applaudis aussi pour ça.

Un double succès donc, pour le club comme pour la troupe, qui valait bien l’énorme bouquet que la présidente des Joyeux St Ollois a remis après le salut final à Claudine PLATEAU, la directrice du Trait d’Union, sous un tonnerre d’applaudissements.

Avec les remerciements adressés au maire et à ses adjoints, Brigitte et Bernard, pour leur aide, aux services techniques pour le transport des décors et l’aménagement de la salle, à Alfred Cordier pour le juponnage de la scène, et aux bénévoles du club pour la vente des billets.