« Indissociables de la notion de commune dont ils constituent, avec la mairie, l’église et le cimetière, des éléments symboliques », nos monuments aux morts sont les véritables « sentinelles de la mémoire », comme ont pu en témoigner les enfants de l’école Jules Ferry en lisant les lettres de nos poilus lors de la commémoration du 11 novembre. Comme leurs camarades de l’école Ringeval à Ste Olle ils étaient une dizaine à s’être partagés la lecture du message ministériel, après celui de l’UFAC lu par Michel DEZ à Raillencourt et Cléo PETIT à Ste Olle, qui nous rappellent à ce devoir de mémoire, en parlant d’une « guerre qualifiée de grande alors que rien de ce qui est porteur de haine et de division ne peut-être grand », et qui hélas ne fut pas la der des ders « comme tous l’avaient espéré ». C’est à la fois un « devoir de gratitude » pour le sacrifice de nos soldats, « un devoir de lucidité » quand la tragédie de la guerre est toujours présente, et un « devoir d’espérance » pour la défense de la paix.
Rassemblés devant chacun de nos monuments, avec leurs enseignants et leurs parents, aux côtés des élus, des anciens combattants avec leurs porte-drapeaux et des musiciens de l’Harmonie, les enfants nous ont fait partager « l’expression de l’indicible souffrance qui fut celle de nos poilus » et que symbolisent encore les vers d’Arthur Rimbaud dans « Le dormeur du val ».
« Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
…/…
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. »
Avec la participation de Adixia, Chloé, Henri, Irina, Julia et Melinda pour l’école Ringeval et Alexandre, Alixe, Arthur, Baptiste, Gabriel, Gustave, Isadora, Liah, Lilly, Louan, Luce, Noé, Simon pour l’école Jules Ferry