A l’heure où s’achève le Festival de Cannes, quand la Palme d’or récompense le cinéma français, notre commune vibre aux accents des plus belles musiques de films grâce au talent de nos musiciens. L’orchestre qui les interprète est né du projet un peu fou de deux jeunes chefs et de la fusion de leurs deux harmonies, pour un ciné-concert d’exception qui nous a fait revivre les plus belles heures du cinéma mondial. En inscrivant leur nom au générique, L’Avenir et L’Espérance s’approprient d’emblée les codes d’une épopée cinématographique qui les mène de la « guerre des étoiles » et des figures emblématiques de la science-fiction aux monuments hollywoodiens du peplum et du western, en passant par les meilleurs films d’animation. Après une première ouverture sur le thème de la 20th Century Fox, au fil d’un programme que présente la voix off, les deux complices se partagent la direction d’un orchestre plongé dans la pénombre d’une salle obscure, d’où seule émerge la lueur des pupitres reflétée par les instruments.

Et tandis que défilent sur le double écran les plus belles images des films sélectionnés, la synchronisation de nos musiciens est parfaite quand ils jouent en live les arrangements des plus grands compositeurs de musiques de films, de John Williams et Hans Zimmer à James Horner et Ennio Morricone, en passant par Patrick Doyle ou James Howard, avec une mention particulière peut-être pour ce petit film d’animation où la musique fait parfaitement écho aux bruitages, ou à l’inverse quand la voix même des musiciens intervient dans les danses tribales autour de King Kong. L’omniprésence des cuivres et le fracas des percussions alternent avec la ligne mélodique des flûtes et clarinettes pour mieux faire valoir la puissance de ces musiques qui résonnent dans la salle des fêtes du Tordoir comme dans une vraie salle de cinéma.

Car l’ambiance y est vraiment, à l’image de « la dernière séance », depuis les affiches de cinéma jusqu’à la machine à pop-corn, en passant par la maquette des deux projecteurs et la diffusion des publicités sur chaque écran, grâce à une vingtaine d’annonceurs locaux qui ont financé l’impression du programme.

Un vrai succès donc, qui doit beaucoup au dynamisme et à la passion des deux directeurs, Clément PETETIN et Corentin BOHACZ, qui ont convaincu les deux présidents Aymeric FRISON (la voix off) et Stéphane POBEREJKO, de se lancer dans cette nouvelle aventure musicale, avec l’aide technique de Maxandre FRISON et Kevin DROCOURT pour le montage vidéo, et de Philippe DROMART pour le son et lumières, grâce au financement des trois communes et au soutien de la fédération dans le cadre du Plan Fanfare.

Que vous soyez cinéphiles ou mélomanes, ne manquez pas les prochaines séances le 15 juillet à Epinoy ou le 14 octobre à Sailly-lez-Cambrai.